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      Descriptions du produit: 
        
      Présentation de l'éditeur 
		 
       
		En Afrique, de même qu’en Océanie, les hommes apparaissent rarement sans 
		ornement. Exhibés au quotidien ou lors de cultes, les bijoux et les 
		emblèmes témoignent d’expériences vécues, notamment lors des rites d’initiation 
		qui marquent le passage au statut d’adulte. Les objets dévoilent aussi 
		l’appartenance à un clan, à un groupe déterminé; ils révèlent, par 
		ailleurs, l’importance d’une fonction – celle de chef, de chasseur, d’officiant 
		ou de devin. 
		Les habitants de l’Afrique subsaharienne et ceux des îles du Pacifique 
		ont puisé dans leur environnement, utilisant une large gamme de 
		matériaux pour façonner des objets souvent étonnants. Symboles de 
		vitalité et de puissance destinés entre autres à protéger, la peau, les 
		griffes et les dents d’animaux sauvages ou domestiqués, ainsi que le 
		plumage des oiseaux sont appréciés pour la fabrication de parures de 
		prestige. 
		 
		Lorsqu’il ne fournit pas lui-même les matières (cheveux, poils, dents …) 
		pour des ornements d’exception, le corps humain est sollicité par 
		diverses interventions: coiffures, tatouages, scarifications, 
		perforations des organes sensoriels par des objets plus ou moins grands, 
		en pierre, fibres, bois, os, coquillage ou métal. 
		 
		Pendentifs, colliers, bracelets et brassards, étuis péniens, ornements 
		placés dans les orifices du visage, coiffes, peignes et bandeaux, mais 
		aussi amulettes et vêtements cérémoniels, costumes de guerre ou de 
		chasse, circonscrivent le monde masculin. On les retrouve sur les 
		sculptures représentant des personnages. Imposante statue en pied, 
		figure cultuelle ou pilier anthropomorphe, chaque type d’objet fait 
		partie du système symbolique qui régit les modes du paraître masculin. 
		 
		Bijoux, ornements et vêtements questionnent le corps, lui permettant de 
		susciter le regard des autres, notamment sur le mode de la séduction. 
		Les parures ont une caractéristique commune: elles ne cachent pas, mais 
		mettent en valeur la prestance, la virilité et la beauté des corps. 
		 
		Aujourd’hui, dans les grandes villes africaines, les hommes ont 
		largement adopté les vêtements occidentaux. Mais certains ont su les 
		adapter, les détourner comme l’ont fait les « Sapeurs ». Ces dandys, qui 
		cultivent élégance et masculinité, ont développé un art de soi et 
		stimulé des modes qui rivalisent d’originalité à Kinshasa, Brazzaville, 
		Douala et même à Paris. 
		 
		Défier les règles du paraître jusqu’à la parodie devient un véritable 
		jeu aux Antilles, en période de Carnaval. Le lundi gras, principalement 
		consacré aux « mariages burlesques », voit des groupes travestis formant 
		le cortège nuptial où les sexes se trouvent inversés: c’est un homme 
		maquillé et affublé d’une robe de mariée qui joue le rôle de l’épouse. 
		 
		Cet ouvrage, qui réunit des oeuvres exceptionnelles, constitue une 
		exploration des identités masculines dans les mondes africain et 
		océanien. Les contributions des auteurs, ethnologues, anthropologues, 
		historiens d’art et écrivain se complètent pour faire émerger des 
		réflexions stimulantes sur la place qu’occupe l’ornementation du corps 
		des hommes dans les relations sociales. 
       
		 
		Biographie de l'auteur 
      Christiane Falgayrettes-Leveau, 
		directeur du Musée Dapper, est spécialiste des arts et des littératures 
		de l'Afrique subsaharienne; elle est auteure ou coauteure des ouvrages 
		liés aux expositions dont elle est commissaire. Anne van 
		Cutsem-Vanderstraete est historienne de l'art et auteure de plusieurs 
		ouvrages sur les parures ethniques. Alfred Adler, spécialiste du 
		Cameroun et du Tchad, est directeur d'études émérite à l'Ecole Pratique 
		des Hautes Etudes (section Sciences religieuses) de Paris. Gilles 
		Bounoure est critique d'art, collaborateur du Journal de la Société des 
		Océanistes; il a collaboré à la revue Arts d'Afrique noire, art premiers 
		(aujourd'hui disparue). Ina Césaire est docteur en ethnologie et 
		spécialiste de la littérature orale antillaise. Elle est également 
		réalisatrice de documentaires et écrivain. Alain Mabanckou est écrivain 
		et professeur de littérature francophone à l'Université de 
		Californie-Los Angeles, UCLA. Il a reçu le Prix Renaudot en 2006 pour 
		son roman Mémoires de Porc-épic (Editions du Seuil).  
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